-
Dernière mise à jour le
La Belgique est le 14ème donateur bilatéral de la Tanzanie et, ces dernières années, l'aide publique belge au développement a fluctué autour de 13 millions d'euros par an (sur base de l'aide publique au développement moyenne sur la période 2013-2022 – OCDE DAC).
L'aide gouvernementale bilatérale directe est mise en œuvre par l'Agence belge de développement, Enabel. Enabel finalise actuellement un projet consacré à l’eau et l’assainissement dans la région de Kigoma pour un montant total de 12 millions d’euros. La mise en œuvre du nouveau programme bilatéral « Wezesha binti », pour un montant de 25 millions d’euros pour la période 2023-2028, a débuté en 2024. Ce nouveau programme a pour objectif d’autonomiser les filles et les jeunes femmes dans des districts ciblés de la région de Kigoma via l’éducation secondaire, le développement de compétences, l’entrepreneuriat et la création d’un environnement protecteur et égalitaire. Dans tous ses projets, Enabel coopère étroitement avec le gouvernement local et les ministères concernés.
Cérémonie de lancement du programme bilatéral WEZESHA BINTI
L'aide indirecte en Tanzanie est principalement mise en œuvre par neuf organisations non-gouvernementales avec une orientation thématique et/ou géographique différente. Ces organisations collaborent en Tanzanie sous l'égide d'un Cadre Stratégique Commun. TRIAS, Iles de Paix et Rikolto sont basées à Arusha et se concentrent principalement sur l'agriculture, l'entrepreneuriat et le développement rural. Dans le secteur de la santé, Light for the World se concentre sur les enfants avec une déficience visuelle, la Croix-Rouge belge travaille sur le don de sang, l'eau et l'assainissement, et la formation aux premiers secours, et enfin Apopo travaille sur la détection de la tuberculose grâce à la technologie des rats. Dans le secteur de l'éducation, Via Don Bosco offre de la formation professionnelle, tandis que Plan International se consacre à l'autonomisation des filles. IPIS et Avocats Sans Frontières (ASF) travaillent sur l'amélioration de la gouvernance des ressources naturelles. Toutes ces organisations coopèrent étroitement avec une grande variété d'organisations tanzaniennes. Ces dix organisations reçoivent un financement de base pendant cinq ans (2022-2026) d’un montant total de 18,7 millions d’euros.
Visite des projects financés par la Belgique pour des systèmes alimentaires durables à Arusha
La coopération académique s'effectue principalement via le VLIR-UOS, une organisation faîtière des universités en Flandre. VLIR-UOS offre des bourses, soutient des projets de recherche et facilite la coopération entre les universités belges et tanzaniennes. Les principaux partenaires du VLIR-UOS sont l'Université de Mzumbe, le NMAIST et l'Université d'Ardhi.
Par le biais d'appels à projets, la Belgique soutient également la société civile dans son rôle d'acteur du développement durable et de vecteur des droits humains (liberté d'expression et d'association), de démocratie et de participation civique.
Via le Trade for Development Centre, le Business Partnership Facility géré par la Fondation Roi Baudouin et la Société belge d'investissement pour les pays en développement (BIO), la Belgique soutient également le secteur privé, respectivement via des formations, des projets, des investissements ou des prêts. A travers le Business Partnership Facility, la Belgique finance actuellement des projets consacrés au recyclage sur base de l’énergie solaire (IdFabric), à la production d'engrais organiques pour une culture durable de l'avocat, (Guavay Company Limited), à l’exportation de miel biologique (Third Man et Upendo Honey) ou encore aux cosmétiques durables (Mrembo Naturals). En Tanzanie, BIO investit dans de nombreux secteurs tels que l’énergie renouvelable, l’agro-industrie, la microfinance via des fonds régionaux ou des investissements directs dans des entreprises (citons notamment East Africa Food et ASA Tanzania).
La Belgique est membre et contribue à de nombreuses organisations multilatérales (l’Union Européenne, les Nations-Unies, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International) actives en Tanzanie. La Belgique est traditionnellement un fournisseur relativement important de financement de base non affecté. Dans le cadre de son financement climatique, la Belgique soutient un projet de UNHCR et de WFP (4 millions d’euros sur la période 2023-2025) qui vise à améliorer la résilience climatique dans les districts accueillant les réfugiés ainsi que le déploiement de Local Climate Adaptive Living facility de UNCDF à la région côtière (4 millions d’euros sur la période 2023-2027). Ce dernier projet s’inscrit dans l’initiative Team Europe Economie Bleue et reçoit un cofinancement de l’Union Européenne.
Cérémonie de clôture du programme VLIRUOS à l'Université de Mzumbe